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La douleur.
C'est terrible d'avoir mal,
personne ne supporte; en continu c'est épuisant.

C'est fatigant, je suis souvent fatiguée d'avoir mal, on s'habitue d'accord, on vit avec. Il y a longtemps que je me suis habituée à ces douleurs permanentes, elles font partie de ma vie à part entière.

Je finis par les oublier, sauf dans ces moments où elles sont en pic, au sommet de ma résignation. Et des fois, je n'en peux plus...

Ces picotements, ces fourmillements, ces engourdissements présents; je les oublie (enfin, presque) c'est plutôt que  je ne me souviens même plus comment c'était avant.
C'est idiot, mais non je ne me souviens plus, même plus... C'est triste!

Mais c'est comme ça,

Pour que vous vous fassiez une idée du ressenti, des paresthésies sont comme des fourmis que j'aurais perpétuellement; Vous savez quand vous êtes pliés trop longtemps dans une position et que le sang circule mal, c'est pareil, sauf que moi c'est le cerveau qui ne décode plus le ressenti, d'où quelques brûlures, quelques bleus et pinsons, simplement parce que je n'ai pas senti les bonnes sensations au bon moment. 
Petit trouble, j'irai jusqu'à dire bénin, mais qui en tout cas pollue bien mon existence.

Les médecins, surtout le neurologue, disent tous que je m'en sors très bien, n'empêche que j'ai envie de me plaindre des fois, parce que ce n'est pas si facile.

Mais c'est comme ça, il faut se faire une raison.

Disons que parfois, j'en ai juste assez, je voudrais hurler que ça fait mal, que j'en ai marre, que je voudrais que cela cesse et que tout revienne,
je voudrais courir, je voudrais sauter, rebondir sur mes jambes comme quand tu as de l'élasticité pour mettre un panier au basket, je voudrais faire du vélo sans perdre l'équilibre, je voudrais marcher sans tituber.

 

Et c'est dans ces moments-là que je ne regrette pas de n'avoir pas voulu garder contact avec Fabienne et Jean-Marc: j'aurais fini par lui exploser ma rancoeur à la figure alors qu'il n'était responsable de rien, juste une plaque de verglas; juste la faute à "pas de chance" ou "ça arrive".

 

Donc, je titube en marchant, c'est gênant parfois, j'ai beaucoup de mal à assumer.

Heureusement que je me promène avec la poussette, ça fait comme un déambulateur de grand-mère !!!
Et oui, avec de nouveau un bébé, je peux me permettre de refaire de grandes ballades en ville à Chartres en partant à pied de chez moi, mais bientôt je ne pourrai plus, ou ressortir ma canne... J'ai du mal à accepter cet objet, très identifié!

Mais tout ça, ce n'est pas grave!
Juste des bas, mais oui, il y a tant de hauts, fixons-nous sur ceux-ci.

La vie est celle que nous en faisons.

Il est de ton libre arbitre de choisir d'être ce que tu es, tu ne deviens pas méchant, tu choisis de l'être quelqu'en soient les raisons ou les explications.
 Tu choisis de l'être sans forcément mesurer les conséquences  surtout quand tu es dans la spontanéïté, mais la moindre des choses c'est de t'excuser de tel ou tel comportement, même si le faire n'excuse rien, cela explique le comportement, ou l'incident. Dans le cas du silence où on ne dit rien, c'est dangereux autant que le faux-semblant.
C'est lamentable!
Reconnaître ses torts, c'est une victoire.

Je sais de quoi je parle, je suis si souvent dans l'émotion qui déborde sur ma capacité de réflexion. C'est comme ça.
Je suis ce que je suis.
Jacques me dit souvent qu'il m'aime justement pour ce que je suis, pour tout ce que je suis aussi, au-delà de ma souffrance qui déborde.
Et je suis sûre au fond qu'il a raison.

Mamève



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