Le manque

C'est si difficile!
 d'être souriante,
ils partent,
comme je les ai perdus
ils s'en retournent, loin de moi,
dans ce monde où je ne suis pas.

Tous ces jours qu'ils traversent;
tous ces centimètres qu'ils prennent,
tous ces devoirs qu'ils font,
toutes ces fautes d'orthographe que je ne suis pas là pour corriger,
toutes ces crêpes que je ne vais plus faire,
toutes ces heures qui me séparent de notre prochain week-end,
tout ce vide qui se remplit en moi,
de ces garçons,
qui aujourd'hui ont vécu autant de temps chez leur père qu'avec moi.

Vous me manquez déjà,
alors que là-haut, vous dormez.

Le silence,
qui là, m'angoisse au plus profond de moi.

La maison dort,
et là,
je voudrais pleurer,
mais je ne sais pas.
Je déteste les "au revoir" .

La gare,
le quai,
le Train Grande Vitesse,
tout ça,
qui va me les ramener à bon port,
vers ces corps,
qui ne sont plus miens.


Je n'aime pas dire "Au-revoir"
je n'aime pas ces derniers baisers,
comme si c'était les derniers;
ô grand jamais,
vous ne me quitterez,
du premier au dernier,
du ronchon au bulldozer,
en passant par les fées,
le tout dans les bisous de l'amour,
je vous aime mes enfants,
je vous aime mes garçons,
à bientôt,
c'est toujours trop court,
c'est toujours trop loin,
mais c'est toujours pour vous,
et moi!

Je suis si fière de vous,
si charmée de me promener à vos côtés,
si troublée de vous voir si grands,
si enchantée d'entendre vos rires,
si gâtée de sortir avec vous,
j'ai adoré le buffet chinois!

Vive le gingembre!

Vive et vite,
nos prochaines vacances,
j'ai adoré!
Merci d'être si présents et si attentifs,
vous êtes mes trésors,
comme l'Oréal,
vous le valez bien et surtout
c'est vous qui valez de l'or!

Maman
Mamève