Comment dire "oui" à une personne?
Tu ne sais même pas toi-même comment tu seras dans dix ans, vingt voire trente ans; peut-être serai-je aigrie? Peut-être deviendrai-je malveillante, pernicieuse?
Comment savoir?
Mes rancoeurs, mes douleurs peuvent devenir un poids qui peut me faire basculer vers une autre personne que je ne croyais jamais devenir.
La seule voie à emprunter est celle de la COMMUNICATION avec toute l'écoute, tout le respect des différences que cela induit.
Ce menuet est pour certaines personnes des notes qui doivent rester dans le premier temps pour toujours avoir le contrôle de la situation, ne rien dire pour ne pas gaffer, ne pas exprimer ses sentiments , ses sensations afin de ne pas agresser.
Bien entendu, parler "vrai" amène des secousses par l'écoute (qui peut-être un viol de sa personne, de l'image de cette personne que l'on croît être ou que l'on se persuade d'être); alors souvent on se tait même si cela est énergétivore; car au fond de nous, on sait que les mots dits en face ont une part de vérité même s'ils ne sont pas vécus de la même façon.
Faire le calme alors que tout bout à l'intérieur; c'est pire, ça détruit à l'intérieur.
Je sais que mon ressenti est troublé par la perception de mon émotion brûlante d'une douleur qui n'a jamais été évacuée.
Bien que quelques heures passées avec l'être qui fût mon image avançée dans le temps me réconcilièrent avec mes mensonges. Petite lorsque je disais la vérité, personne n'entendait; alors que mes mensonges irréels abracadabrants éveillaient la curiosité et l'attention. Le fait d'entendre ma mère me dire qu'en effet ces vérités avait eu lieues d'exister: je compris que sur ce point, j'allais enfin être en paix avec moi-même.
Comme quoi, même si les discussions ne sont pas toujours plaisantes; il faut qu'elle soient.
Tout le monde de génération en génération fait des erreurs; le reconnaître et en parler apporte Respect et Amour.
Tu n'as même pas encore soixante-dix ans que tu en paraîs 90; tu vieillis prématurément parce que garder pour soi les non-dits dévore le coeur; et que la machine étant humaine finit par lâcher.
Ton cerveau domine, mais ton coeur juge et gère.
Ton cerveau peut s'arrêter mais le coeur continue de battre; j'en suis la preuve vivante; tandis que si le coeur s'arrête le cerveau défaille.
Pourquoi communiquer avec une personne qui vous quitte? qui vous fait du mal?
Elle est le mal incarné, elle est agressive en réponse à de l'agressivité, face à sa propre culpabilité.
Qui est à l'effigie de la méchanceté? Est-ce vraiment une personne? A-t-on vraiment besoin d'un responsable?
Ne doit-on pas simplement prendre ses propres responsabilités?
Le temps, passe.... Pas de victimisation ou d'accusation, s'il vous plaît.
Un couple est un montage de deux icônes pour faire un binome.
Il y a un dérapage, un guidon dont on perd le contrôle parce que la chaîne déraille ou est-ce la chaîne qui déraille amenant l'incontrôlable perte de contrôle du guidon? En tout cas, c'est une chute.
Personne ne peut se mêler d'une réparation, d'une démission d'une des personnes.
Il faut se retrouver l'entière capacité d'être l'icône dont d'ailleurs le deuxième avait été épris.
Un menuet à trois temps composé de trois familles n'est pas le premier temps s'emmêlant au deuxième.
Aider, c'est soutenir quelqu'un pour qu'il gravisse la première marche vers son autonomie, non être sa canne et en devenir son "besoin"
Et si, dans ce premier temps; il y a le fantôme des erreurs passées qui hante.
On ne s'en sort pas.
L'évolution est une longue démarche où le mouvement fort de celui-ci est la communication.
Communiquer sans remords, sans regrets avec justesse, avec se propres erreurs accueillies en plus, comme un plus, pour mieux changer.
Je ne suis que cette femme rongée d'amertume de ne jamais avoir été entendue. Je ne suis que cette mère qui gesticule et brasse de l'air; mais qui enfin, se pose, se pause...
(j'aime les homonymes)
pour parler "vrai" avec ses enfants et les entendre pour mieux les écouter et les comprendre.
Aimer, c'est communiquer.
Aimer, c'est respecter la part (même secrète) de chacun.
Aimer, c'est pouvoir vieillir apaisé.
Mamève
PS: J'aime ou j'ai aimé chacun de vous pour ne jamais vous oublier; et petit aparté pour Frédéric et Marie-Paule.